L’ACPR a publié, en mars 2024, une synthèse sur le marché de l’assurance vie en 2023. Nous allons, à travers cet article, vous la décrypter.
Tout d’abord, rappelons brièvement ce qu’est l’assurance vie. C’est un contrat d’assurance régi par le code des assurances, notamment les articles L131-1 et L132-1 et suivants, qui existe sous trois types : l’assurance en cas de vie, l’assurance en cas de décès et un contrat mixte de vie et décès.
Comme d’autres formes d’investissement, les entrées de capitaux dans les produits d’assurance-vie et d’épargne retraite ont diminué en 2023. L’assurance-vie, excluant l’épargne retraite, a enregistré une collecte nette légèrement négative de -2,3 milliards d’euros, bien que ce chiffre soit inférieur au point le plus bas historique de 2020, à savoir -7 milliards d’euros.
Cependant, la collecte nette présente des disparités selon les types de supports : elle est restée négative (-33,4 milliards d’euros) pour les supports en euros, tant qu’elle a été dynamique (+31,1 milliards d’euros) pour les supports en unités de compte, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport au niveau record de 2022, à savoir 38,2 milliards d’euros.
De plus, les performances varient selon les organismes d’assurance, bien qu’ils affichent des résultats similaires pour les supports en euros, les bancassureurs ont, eux, enregistré une collecte nette de 24,5 milliards d’euros sur les supports en unités de compte alors qu’elle n’a été que de 6,6 milliards d’euros pour les autres organismes.
Dans l’ensemble, la collecte nette totale des bancassureurs a été positive avec +8 milliards d’euros, à l’opposé de celle des autres organismes d’assurances qui enregistre -10,3 milliards d’euros.
Plusieurs facteurs ont contribué à la hausse des rachats :
Ces trois paramètres ont pu encourager les ménages à utiliser leur épargne pour des dépenses courantes ou des investissements immobiliers.
Bien qu’en baisse, le flux d’épargne financière des ménages français est resté dynamique depuis 2020 dépassant même les niveaux pré-Covid avec une moyenne de plus de 100 milliards d’euros entre 2015 et 2019.
Les français continuent de privilégier l’assurance-vie et l’épargne retraite comme principaux investissements financiers, représentant ensemble 31,5% de leur patrimoine financier, soit 1 893 milliards d’euros, devançant ainsi les dépôts bancaires rémunérés qui représentent, eux, 21,9% du patrimoine financier, soit 1 311 milliards d’euros.
L’assurance vie est le premier moyen d’épargne en France selon France Assureurs, fédération réunissant des entreprises d’assurance.
De plus, l’augmentation des taux d’intérêt servis, notamment sur les dépôts bancaires à terme, a attiré une partie de l’épargne vers ces produits.
Malgré ce contexte, l’augmentation des rachats est restée modérée et le maintien d’un niveau élevé de primes témoigne de l’intérêt persistant des ménages pour ce type de placement.
Par ailleurs, plusieurs éléments devraient réduire l’écart avec d’autres formes de placement et soutenir ainsi la collecte :
Pour en savoir plus : une formation sur les principes et mécanismes de l’épargne assurance-vie est disponible.
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