Le montant des dommages des derniers événements en France reste encore à déterminer mais il semblerait qu’il soit, dans tous les cas, supérieur à ceux résultant des émeutes dans les banlieues de 2005 et de la crise des gilets jaunes.
Un déferlement de violences :
Du 27 Juin au 5 juillet 2023, ont été recensé (source Le Figaro) :
- 12429 incendies de voie publique,
- 6058 véhicules brûlés,
- 1123 bâtiments incendiés ou dégradés incluant principalement des commerces,
- au moins 269 commissariats, hôtels de police ou casernes de gendarmerie attaqués,
- de nombreuses victimes de dommages corporels.
La violence coûte cher.
À l’Etat ainsi qu’aux collectivités, aux entreprises et donc certainement à l’économie, aux citoyens dans leur ensemble à travers nos valeurs fragilisées mais aussi aux assureurs, déjà invités par Bruno Le Maire, à minorer les franchises contractuelles et à accélérer l’indemnisation (et donc à mobiliser des ressources humaines pour gérer des sinistres nombreux en peu de temps).
Pour les personnes assurées, plusieurs garanties peuvent en effet être mobilisées :
- La responsabilité civile vie privée des parents des mineurs responsables des atteintes,
- Les garanties incendie et risques annexes mais aussi vandalisme et vol des contrats “dommages aux biens”,
- La garantie “pertes d’exploitation” pour les professionnels ayant subi un dommage matériel garanti (souvent incendie, vol voire vandalisme),
- Des garanties d’assurance de personnes pour le remboursement de frais de soins et/ou la compensation financière de pertes de revenus suite à une incapacité temporaire de travail ou une invalidité permanente.
Incontestablement, les mouvements populaires sont donc à compter parmi les mutations qui vont impacter l’assurance, la mutualisation des risques et les cotisations au même titre que les événements sociétaux (liés par exemple aux risques cyber) et que les événements naturels.