La branche du courtage en assurances regroupe différents métiers assez techniques nécessitant une connaissance accrue de l’environnement réglementaire et commercial des produits proposés.
L’employabilité est en forte progression avec des besoins accrus en compétences.
Malgré un besoin de technicité en progression, c’est une branche qui, depuis 10 ans, ne cesse d’embaucher. En effet, les entreprises employeuses sont en hausse de 36% depuis 2013, son poids dans le secteur “Banque, établissements financiers et assurances” est ainsi de plus en plus important. Ces entreprises sont particulièrement hétérogènes en termes de taille, d’activité et de produits distribués. En effet, on peut constater que ⅔ des entreprises distribuent de la prévoyance collective, de la santé collective, des risques particuliers/professionnels IARD et de la prévoyance individuelle/santé individuelle.
Et si ces entreprises sont employeuses c’est bien grâce à leur chiffre d’affaires. En effet, 63% d’entre elles anticipent une hausse de ce dernier d’environ 5% dans les trois années à venir.
La branche du courtage en assurances comptabilise, au total, 54 500 salariés dont 88% sont en CDI, 92% sont en temps plein et 52% ont plus de 10 ans d’ancienneté. Cette dernière part tend à diminuer expliquée par une fidélisation plus compliquée des collaborateurs expérimentés.
Les effectifs ont augmenté de 43% entre 2013 et 2023 avec 16 375 offres d’emploi publiées en 2022.
Les mutations du secteur
Quatre grands types de mutations ont un impact sur les entreprises de courtage en assurances et réassurances.
- Les mutations réglementaires
- Les mutations technologiques
- Les mutation économiques
- Les mutations sociétales
Les mutations réglementaires représentent un enjeu crucial pour l’ensemble des entreprises du secteur, notamment les exigences de conformité (formations DDA, RGPD,…) décrites comme étant la principale transformation qui impacte le plus les activités de courtage.
Les mutations technologiques à prévoir concernent en majorité la digitalisation avec l’automatisation des processus et l’émergence du big data. Deux transformations qui bouleversent fortement les métiers qui ont des tâches répétitives.
Les mutations économiques tendent vers la concentration et le regroupement. En effet, au cours des 5 dernières années, de nombreuses grandes entreprises ont fusionné ou se sont restructurées. Également, l’émergence de nouveaux risques tels que la santé, le climat, la cybersécurité, implique une mutation de l’activité vers des nouveaux produits, de nouvelles réglementations et donc de nouveaux marchés.
Les principales transformations sociétales identifiées sont liées aux nouvelles habitudes de consommation. Les entreprises de courtage se retrouvent confrontées à des attentes élevées en termes de personnalisation de produits mais aussi au sein de la relation client.
Une nouvelle cartographie des métiers
Une cartographie des métiers avait été produite en 2016 et était organisée autour de 3 familles regroupant, au total, 19 fiches métiers.
Au regard des différentes mutations identifiées, un nouveau découpage a été proposé :
Source : Opco Atlas
La cartographie ajustée propose 29 fiches métiers au sein de 6 familles.
Les tendances et indicateurs à surveiller
Tendances :
1- La concentration des entreprises du courtage
2- L’évolution des emplois “administratifs” les moins qualifiés
3- La décroissance de l’ancienneté des salariés avec un turnover plus important
4- Les tensions au recrutement liées à la concurrence avec les compagnies d’assurances, les agents généraux et le secteur bancaire
5- La mise en place de passerelles métiers par les entreprises du secteur pour pallier les difficultés de recrutement précédemment rencontrées
6- Les transformations environnementales illustrées par de nouveaux risques à assurer et une modification de règles de calcul existantes
Indicateurs :
1- L’évolution de la taille des entreprises du secteur
2- L’évolution des besoins en recrutement des entreprises du courtage
3- L’évolution des tensions au recrutement
4- L’évolution de la part d’employés
5- L’évolution de l’ancienneté